Attention : le club a déménagé au 55 avenue Kellermann à Saint-Gratien !

Nat.2 ronde 2 : Nous avions des excuses.

J’avais l’habitude de dire qu’aux échecs on n’a pas d’excuses. Une défaite est forcément de notre faute. J’avais tort (une fois n’est pas coutume) et ce deuxième match d’interclubs de la saison en est la preuve irréfutable.

Nous le savons tous, si notre équipe de football favorite perd un match, c’est évidemment de la faute de l’arbitre qui, par aveuglement coupable, incompétence crasse (voire pire), a oublié de siffler un indiscutable pénalty.

En patinage artistique ou en gymnastique, les juges sont notoirement anti-français. De plus, ils sont nombreux à être corrompus. Ce qui explique toutes de nos contre-performances.

Et je ne préfère pas parler du tennis, sport où nombre de juges de ligne et juges-arbitres ont dus manquer plusieurs rendez-vous chez l’ophtalmologiste.

Pour ma part, il m’arrive de participer à des séances de karting en famille. Ma technique exceptionnelle et ma maîtrise des dérapages ne suffisent parfois pas à compenser un moteur plus poussif que les autres.

Et lorsque, dans ma lointaine jeunesse, je jouais au bridge, mes défaites étaient toujours dues aux erreurs de mon partenaire par ses annonces fantaisistes ou son jeu de la carte approximatif.

De même, je joue merveilleusement bien au poker et au backgammon. Il m’arrive cependant de perdre quelques parties car la chance n’y est pas totalement absente.

C’est la raison pour laquelle je me suis tourné vers les échecs. Le hasard n’y joue aucun rôle, on y est totalement responsable de ses actes. Et le résultat final n’est dû qu’à notre compétence.

Du moins le pensé-je jusqu’à ce dernier match d’interclubs. Car depuis plus de quarante-cinq ans j’étais dans l’erreur : même aux échecs la chance ou plutôt la malchance est prépondérante, en témoigne notre match de cette deuxième ronde d’interclubs.

Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, ce sont les trois défaites consécutives des trois chauffeurs. Coïncidence ?
Pour en avoir le cœur net j’ai ressorti quelques archives des rencontres passées avec des déplacements hors d’Île-de-France.
À ma grande surprise j’ai constaté le même phénomène : le niveau de jeu des conducteurs était manifestement très inférieur à leur niveau habituel. J’en déduit que la fatigue nerveuse de la conduite de nos bolides rejailli sur la qualité de notre concentration (j’ai fait une énorme gaffe au 6e coup), sur notre résistance au stress (Alain V. a fini par craquer sous la pression après avoir longtemps fait jeu égal avec un maître) ou sur notre propension à surprendre l’adversaire (la position d’Alain K. était encore théorique au 12e coup).

Olivier a passé toute la semaine à rechercher un hébergement décent à son fils pour les championnats de France des jeunes. Il y a dépensé une énergie folle en recherches internet, calcul de trajet et coups de téléphone de vérification. Ce n’est que la veille du match qu’il a trouvé enfin ce qu’il recherchait. Toute cette énergie lui a manqué pour les matches de samedi et dimanche, ce qui explique ses défaites.

Le Prof a longtemps résisté au maître international

Le Prof a longtemps résisté au maître international Hugo Tirard.

Et le pauvre Laurent ! Arbitre du match de samedi, il avait passé une après-midi d’enfer, près de sept longues heures à surveiller chacune des pendules et priant, suppliant, implorant n’avoir pas à modifier les temps de réflexion à la suite d’un coup impossible ou une panne quelconque. Sa hantise était telle qu’il n’en avait pas dormi la nuit précédente et que les séquelles de cet énorme stress était encore sensible ce dimanche.

Alors oui ! Nous avions des excuses. Ces cinq défaites n’étaient assurément pas méritées.

Heureusement David, malgré la visite de sa belle-famille la veille, a réussi à annuler une finale bien mal engagée.

Heureusement Iskander, bien reposé depuis son retour de Singapour, sut manœuvrer intelligemment pour vaincre la résistance de son adversaire.

Heureusement Monique s’est bien remise de sa déception de la veille. Comme me l’indiquait le capitaine-arbitre adverse « ça fait plaisir de voir un tel enthousiasme. » Et tandis que son adversaire « jouait à pac-man » (toujours selon les mots de l’arbitre) en prenant quelques pions malicieusement offerts, Monique tissait un inextricable réseau de mat.

D'ici quelques coups le cavalier f1 sera en g5 et la dame g1 en h8 scellant le sort du roi noir.

D’ici quelques coups le cavalier f1 sera en g5 et la dame g1 en h8 scellant le sort du roi noir.

Nous avons donc perdu contre Le Grand-Quevilly sur le rude score de 5 à 2 et, hasard des appariements, nous sommes derniers de notre groupe de nationale 2. Mais nous n’avons plus de déplacement lointain, ce qui est de bon augure pour la suite de la compétition.

Et vous avourez que nous avions des excuses…

3 commentaires.

  1. Merci Chef pour ce CR !

    Est-ce que vous sous-entendez que le club devrait affréter un mini-bus avec chauffeur privé pour les déplacements ? :)

  2. Nous n’avons plus de déplacement lointain cette saison mais, si les finances du club le permettent, ce sera une option à envisager l’année prochaine.
    Car même si la remarque se veut humoristique, elle possède un fondement de vérité.

  3. Malheureusement, certains perdent même sans conduire, ce fut mon cas :(
    – option 1 : le mini bus avec chauffeur non joueur en effet !
    – option 2, moins onéreuse : faire tourner les chauffeurs pour une même automobile, dans l’espoir d’obtenir autant de nulles ?!
    Il est vrai que dans ce cas, vu la quantité d’énergie que consommera son inquiétude de confer le volant à un autre, le propriétaire du véhicule ne doit pas jouer non plus :)
    – option 3 : nous forcer à redescendre en N3, avec des déplacements minima à la clé :(
    option 4 : ….. :)

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