Comme l’année dernière mais aussi l’année précédente l’échiquier du lac trébuche lors du premier tour de la coupe de France.

La rencontre était très équilibrée, seul Anthony affrontait un adversaire légèrement mieux classé que lui.
Et si, au premier échiquier, Alain et son adversaire se sont endormis tant leur partie était d’un ennui mortel, les autres combats furent intéressants ;

D’un ennui et un total équilibre :
Dans cette position, les cinq lignes que propose SF17.1 22. Txe8+, 22. Rf1, 22. b3 et 22. g4 se voient gratifiés de l’évaluation 0.0 et même après le coup 22. Te3 joué par l’adversaire d’Alain les cinq coups de l’ordinateur ( Txe3, h5, g6, Dc8 et h6) donnent la même évaluation d’égalité absolue.

Dès lors l’acceptation de la proposition de partage du point était logique, même si cela signifiait la perte du match.

Car quelques minutes plus tôt Minqing et Anthony s’étaient simultanément inclinés :

Minqing avait sacrifié un pion pour activer ses pièces lourdes puis l’avait récupéré. Ce fut ensuite son adversaire qui sacrifia un pion pour l’activité. Puis, dans cette position, un seul coup permet de parer l’échec en gardant l’équilibre :

Hélas Minqing joua 38. e4? au lieu de 38. f3 et après 38… Dd3 le roi blanc est dans un réseau de mat. Les blancs abandonnèrent quelques coups plus tard.

Anthony avait bien manœuvré :
Dans cette position, le pion passé des blancs est sous contrôle :

Mais après 20… Td6?! 21. a4! donna l’avantage aux blancs et après 21… Re7 22. a5 Ca8? (22… Cxd5 permettait de résister) 23. Cc4! cet avantage blanc devint décisif.

Il ne restait que Benoît pour sauver l’honneur. L’avantage du capitaine enghiennois était décisif mais son adversaire refusait de se rendre. Après la partie, alors que ses partenaires lui faisait remarquer qu’il aurait dû abandonner plus tôt, il répondit « je le sentais fébrile ». Je peux témoigner que ce qui fut pris pour de la fébrilité, n’était qu’application. Et je serais mal placé pour critiquer cette obstination, notre président ayant par le passé continué dans des positions encore plus désavantageuses.

Dans l’ouverture, Benoît avait négligé d’envisager le pseudo sacrifice joué par son adversaire :

11… Cf4!? mais avait répondu par le plus précis 12. gxf4 Dxh4 13. f5! et après 13… gxf5 (13… Fxf5 était préférable) 14. Fg5 Dg4 15. Cf6+ Fxf6 16. Dxg4 fxg4 17. Fxf6 l’activité de la paire de fous des blancs compense le pion de moins.

Après quelques imprécisions des noirs, les blancs empochèrent les intérêts de leur activité

23. Fxf7+ Rh7 (seul coup) 24.Fxe5 Txe5 25. Fxh5 Rh6 26. Fxg4.

Benoît fit patiemment fructifier son avantage matériel sans laisser le moindre contre-jeu à son adversaire.

GUERIN Francois 2086 X – X VIOT Alain 2091
MAUREL Thibaud 1954 1 – 0 WANG Minqing 1964
BIELLE Lucas 1900 0 – 1 LEFRANC Benoit 1891
LAUFER Gabriel 1868 1 – 0 ESCOLIER Anthony 1810