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Nat.3 ronde 7 : Déroute à Drancy.

Sire,
Lorsque Vous me missionnâtes, Vous m’ordonnâtes de ne celer onques revers.
Aussi, dois-je Vous informer par la présente d’une grave infortune subie par Vos armes alentour Drancy.

Non qu’il faille blâmer Vos capitaines, qui firent preuve en l’occasion de tout le courage requis et le dévouement dû à Votre Majesté ainsi que je Vous le narrerai ci-après. Vous savez fort bien comme Arès est capricieux. En l’occurrence, après nous avoir laissé entrevoir un court instant le succès, il nous tourna le dos.

Le Prince Serge montra la voie du succès. La sagacité du placement de ses forces lui permit d’infliger quelques pertes à son vis-à-vis. En tentant de combler ce déficit, ce dernier découvrit son aile gauche. Par une énergique manœuvre, le Prince porta le danger au cœur du dispositif adverse dont l’état-major était menacé. Une batterie d’artillerie de campagne fut emportée de vive force. Et bientôt l’ennemi céda place.
Qu’il me soit donc permis de recommander le Prince à Votre bienveillance.

Le Régiment Méditerranéen, comme de tradition, prit position avec force précautions et méthode. Cette lenteur apparente cachait l’allant coutumier et bientôt l’ennemi subit de lourdes pertes. Le succès paraissait à portée de mousquet. Las ! Un élan désespéré mena la garde adverse au cœur de Vos troupes, le capitaine de Votre Régiment Méditerranéen fut grièvement blessé et bien près d’être navré.

Dès lors, la victoire de Vos armes, qui nous semblait promise, se refusa à nous.

La Compagnie Picarde subît un choc frontal immédiat. Elle ne dut son salut temporaire qu’au sacrifice valeureux d’une partie de sa cavalerie qui stoppa l’assaut ennemi et désorganisa l’agencement de l’adversaire. La violence des combats fut telle que, de part et d’autres, les pertes furent terribles. Longtemps indécise, la confrontation tourna peu à peu au désavantage de Vos forces en infériorité numérique, malgré l’énergie et les ressources de Votre capitaine.

Les pertes furent plus terribles encore pour la Légion du Christ. Cent fois, l’ennemi se rua à l’assaut, Cent fois l’assaut fut repoussé. En grande infériorité numérique, l’abnégation de Vos légionnaires fit merveille quand tout semblait perdu. L’étendard rougit du sang des défenseurs flottait encore au vent quand l’ennemi, affaibli par l’héroïque résistance, fut contraint de cesser ses attaques.

Je ne puis Vous narrer par le menu les combats de Monsieur le marquis de Petite-Pierre, ni ceux du Régiment Lusitanien, les fumées des combats m’en dissimulant les détails. Sachez néanmoins, qu’ils prirent l’initiative de la joute sans atermoiement aucun. Leurs tout relatif insuccès n’étant dus qu’à la valeur de leurs adversaires.

Le régiment de Maître Alain, le Général-Directeur de l’école de guerre de Votre Majesté occupait l’avant-garde. Pour notre malheur, les éclaireurs ne décelèrent point un marécage dans lequel une partie de l’aile droite fut prise. Avec ses forces encore mobiles, Maître Alain lança un assaut féroce qui fut bien près d’aboutir. Mais l’adversaire avait puissamment fortifié ses positions. Au soir, ayant subi de lourdes pertes, Maître Alain fut contraint de se replier.

Votre Maréchal de France déjoua le prime assaut avec sagacité et fut bien près de prendre l’avantage. Malheureusement, il appert qu’une estafette ne délivra point l’ordre donné à la compagnie auquel il était destiné, ruinant la manœuvre prévue. Lors sur la défensive, Votre Maréchal fît valoir les trésors de son artillerie qui, balayant le champ, tenait en respect l’adversaire. Repoussant moult assaut, réfutant derechef les tentatives d’infiltration, l’artillerie fit merveille. Las ! La fatigue aidant et l’espoir d’une victoire depuis longtemps évaporé, à la nuit tombante, une batterie céda sous la dernière charge de la cavalerie adverse.

Comme mon propos liminaire ne le sous-estimait pas, cette bataille est une bien cruelle défaite. Nos positions sont en très graves dangers et cette campagne sur le point d’être perdue.

Je conjure Votre Majesté de prendre toutes mesures impératives pour le redressement de Votre Royaume.

Votre plus dévoué Serviteur.

8 commentaires.

  1. Quel talent Capitaine !

  2. Et quelle imagination… Bravo !

  3. Nul doute qu’avec les conseils avisés de Maître Alain, les membres de l’école de guerre seront bientôt prêts à prendre la relève 😉

  4. Assurément. Certains des Cadets de l’école ont déjà fait leurs preuves.

  5. Desroutes à Drancy, may haultes prouesses à Issy et Belvais ! Sanz spoyler sur futurs résumës, bravo !

  6. Cher vassal,

    Vous battîtes votre coulpe avec vigueur. Puissiez-vous vous faire le héraut de futurs hauts faits d’armes !

  7. J’y tâcherai, Sire

  8. Il y a des défaites qu’on gagne à perdre…

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