Attention : le club a déménagé au 55 avenue Kellermann à Saint-Gratien !

[Cht VO du vendredi R2] : Les puissants sortilèges sont toujours actifs.

Lorsque la méchante sorcière s’est penchée sur le berceau de l’échiquier du lac, ivre de colère qu’on ait oublié de l’inviter à la réception, elle lança l’anathème suivant :
« Je te maudis ! Aux matches du vendredi, la victoire je t’interdis ! » et elle s’enfuit dans son lointain château hanté ne laissant derrière elle que l’écho de son rire sardonique.
Heureusement Caïssa n’avait pas encore fait son propre souhait. Elle ne pouvait annuler le puissant sortilège mais elle s’est penchée et a murmuré :
« Abracadabra ! le vendredi, aucun match ne perdra ! » atténuant ainsi la malédiction.

Il en est ainsi depuis : tous nos précédents matches du championnat du Val-d’Oise du vendredi soir se sont soldés par des matches nuls : en novembre, et en décembre 2019 ainsi qu’en février 2020.

Pour cette deuxième ronde de reprise du championnat du Val d’Oise du vendredi soir les puissants sortilèges sont toujours actifs comme vous pourrez le constater par vous-même.

Cher lecteur, j’ai deviné ta perplexité devant l’apparent oxymore qui t’a fait relire cette dernière phrase et hésiter à cliquer sur le lien « Lire la suite… ».

Il n’y avait, en fait, aucune contradiction : il s’agissait bien de la deuxième ronde de la compétition et, pour l’échiquier du lac exempté lors de la première, c’était en effet la reprise.

Notre salle de jeu n’étant pas disponible le vendredi soir, nous recevions l’équipe de Cergy à Franconville, qui a bien voulu nous ouvrir ses portes. Merci à nos voisins et amis.

L’équipe était composée dans l’ordre inverse des échiquiers, de Monique, Laurent, du capitaine David et de votre serviteur.

Tout le monde était légèrement en avance aux points de rendez-vous prévus et le chauffeur a su éviter les complications tactiques de la circulation d’un vendredi nocturne et pluvieux avec brio.
Si le « Elo jeu de mots » du capitaine et le « Elo GPS » du conducteur étaient du niveau de leur force échiquéenne la victoire était assurée.

Mais, même après plus de vingt-cinq ans, la puissance des sortilèges ne s’est pas estompée :

Monique avait déjà indiqué que, dans la controverse opposant Steinitz à Tchigorine concernant la force relative des pièces mineures, elle avait choisi le camp russe. Elle le montra rapidement. Mais son développement original la mit bientôt sur la défensive puis lui fit perdre un gros pion. Son adversaire lui rendit rapidement la pareille en lui permettant une fourchette gagnant une qualité. La finale fut plus ou moins (en fait plutôt moins) équilibrée jusqu’à la proposition de nulle que Monique accepta.

David se lança dans une « attaque-de-la-mort-qui-tue » qui semblait irrésistible. Pour le modique prix d’un pion et d’un roi aventuré, il avait ouvert les lignes sur le roi adverse. Il fallait oser rajouter de l’huile sur le feu selon l’oracle cybernétique. David ne le fit pas immédiatement et les noirs purent se regrouper puis repousser peu à peu l’assaut adverse et faire valoir leur avantage matériel devenu démesuré.

Laurent se chargea de rétablir l’équilibre. Il obtint rapidement un pion passé central puis profita pleinement des affaiblissements consentis par son adversaire pour tenter – sans succès – d’obtenir du contre-jeu. Ce dernier dépassa le temps de réflexion imparti mais sa position était déjà au-delà du désespéré.

Benoît avait obtenu une position confortable au sortir de l’ouverture. Il géra mal la transition vers le milieu de jeu et dû faire face à une attaque bientôt décisive. Mais Caïssa veillait et elle incita son adversaire à une simplification prématurée qui permettait d’assurer le nul dans la partie et dans le match.
Au dernier moment le premier échiquier de Cergy fit une énorme gaffe mais Benoît, aveuglé par le puissant sortilège de la méchante sorcière, refusa immédiatement le gain de la partie.

Un commentaire.

  1. Charmant ton petit CR Kptain !
    Le merveilleux est toujours actif, quoi qu’on en pense :)

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