Attention : le club a déménagé au 55 avenue Kellermann à Saint-Gratien !

[N2 R7 et 8] : L’EdL sera suivi par la FFL

La FFL a peu d’occasions de pavoiser : l’équipe de France de football masculine est vice-championne du monde ; aux derniers jeux olympiques l’équipe de France masculine de basket est médaillée d’argent, l’équipe féminine médaillée de bronze ; les deux équipes de France féminine et masculine de handball ont remporté la médaille d’or, de même que l’équipe de France masculine de Volley-ball. Alors certes, il y a le PSG qui ne déçoit jamais ou Benoît Perd (pardon) Paire au tennis mais la récente catastrophique rencontre entre la France et l’Angleterre lors du tournoi des six nations a porté un rude coup au moral de la FFL.
Aussi, au vu de nos résultats en interclub depuis plusieurs années, j’ai contacté la rédaction de la Fédération Française de la Lose. Elle suivra désormais nos résultats avec attention.

Pour cette septième ronde, samedi 11 mars, nous recevions le club de Marcq et Lys (Marcq-en-Barœul et Lys-lez-Lannoy communes de la métropole européenne de Lille). La rencontre a tenu ses promesses.

À tout seigneur tout honneur : notre cher président s’est pris un coup du berger (sic). Pour que la vérité historique soit respectée, je précise que le mat a pu être paré au prix du pion e5 et de la courantd’airisation du roi et que, à son habitude, Alain n’a rendu les armes qu’après plusieurs heures de jeu. Mais le résultat n’a jamais été en doute.
À ce stade du compte-rendu, tu dois te demander cher lecteur pourquoi tous ces liens hypertextes dont certains semblent d’une pertinence vaporeuse.
Notre président m’a confié les secrets pour obtenir une fréquentation assidue de mon blog notre site : ajouter des liens, des liens et plein de liens (mais je n’ai peut-être pas tout compris de son intervention).

Monique l’avait évidemment précédé dans la défaite. « évidemment » car elle a blitzé sa partie ne prenant son temps que lorsque l’irrémédiable avait été accompli. Ne lui jetons pas la pierre, ses excuses étaient recevables et validées par le capitaine. Son périple en bus de nuit pour arriver à l’heure au match est digne de celui accompli par Igors Rausis afin d’arriver à la cérémonie d’ouverture du premier Master d’échecs d’Enghien (et pour des raisons similaires).

Olivier B. et Emmanuel ont joué leur partition habituelle : chacun d’eux a été bien voire mieux à un moment ou à un autre de la partie et chacun d’eux a tout gâché en zeitnot comme très souvent.

Pour que la FFL puisse nous accepter il ne fallait pas que les quatre autres joueurs remportent leur partie. C’est Alain V. qui se chargea du demi-point nécessaire en annulant une partie qui avait paru gagnante pendant longtemps. On a longtemps eu peur tant l’attaque du prof semblait irrésistible.

D’autant qu’on pensait que le demi-point (voire la défaite) serait celui d’Antoine. Notre ancien président a tenté longtemps de résister dans une finale avec un pion de moins. Mais il a été trahi par son adversaire qui a refusé de rentrer dans une finale roi contre roi + mauvais fou + pion h pour finalement perdre.

Je passe rapidement sur les victoires de Laurent – dont on se demande ce qu’il fait dans cette équipe, lui qui a remporté autant de victoires que les deux Alain, Antoine, Benoît, les deux Olivier, Paul et Vincent réunis – et Benoît qui n’a pas dû le faire exprès : sa dernière victoire remontait à plus d’un an.

Une cinquième défaite (pour deux matches nuls) qui conforte notre place de lanterne rouge de notre poule. Il nous restait un dernier déplacement pour assurer définitivement ce classement.

L’équipe ne fut complète qu’au dernier moment, Laurent refusant de jouer. Il invoqua de nombreuses excuses toutes plus ridicules les unes que les autres. Mais toutes signifiaient pour qui savait entendre « je ne veux plus jouer dans cette équipe de tocards ».

Il avait tort. Le repas à Saint Ju’ (c’est ainsi que les autochtones appellent la ville de Saint-Just-en-Chaussée) se déroula dans la pizzeria locale et la bonne humeur (excusez le zeugme, mais j’ai retrouvé récemment ce livre et je n’ai pas pu m’en empêcher).

Cette bonne humeur n’était pas causée par le Saumur-Champigny. On y parla, entre autres, cinéma et chessboxing, on se remémora quelques aventures et exploits passés et Iskander nous fit une démonstration de l’agilité de ses pectoraux.

Le retour dans la chefmobile se fit aussi dans la bonne humeur. La somptueuse limousine du chef était saluée par tous les véhicules croisés (du moins, jusqu’à ce que les phares de ladite somptueuse limousine soient mieux réglés). Puis Monique et Iskander furent initiés au jeu de l’homme célèbre. Johnny Hallyday, le Grand Schtroumpf, Dumont d’Urville et comme toujours Eugène Poubelle (non pas de liens je vous laisse chercher ces noms dans wikipédia) furent ainsi découverts après plus ou moins de questions. Et chacun regagna son domicile avec la satisfaction du devoir accompli.

Et le match ?
Ah oui… le match… J’ai failli oublier.
Entre l’aller et le retour de Saint Ju’, il y eu un match.
Un match durant lequel notre admission à la FFL fut validée.

Nos adversaires avaient bien fait les choses : beaux échiquiers, belles pièces, belles pendules. Ils ont même pensé à préparer l’alibi pour notre nouvelle défaite : ils avaient en effet organisé simultanément à notre rencontre plusieurs matches de divisions inférieures et pensé à inviter pour l’occasion un joueur d’un club voisin qui se raclait bruyamment (très) la gorge toutes les deux minutes, un vrai métronome.

Cela n’indisposa pas notre président qui bénéficia rapidement d’une bévue de son adversaire et pu ainsi rentrer faire son tour de chant qu’il avait annulé à la suite de la défection de Laurent.

Je n’ai pas vu comment Emmanuel s’était incliné mais je ne doute pas que les éructations périodiques ont dû jouer.

Ce fut un jour sans pour Olivier – il me déclara même : « on a inversé la pendule à mon échiquier » : après une quinzaine de coups, il avait toujours plus d’une heure disponible tandis que son adversaire commençait à manquer de temps. Il apporta finalement un deuxième point à l’équipe, au risque de mettre en péril notre candidature à la FFL.

Heureusement, Monique avait repris la recette du succès de la veille : commencer à réfléchir lorsque la décision était déjà faite.

Et Iskander avait démontré que son agilité à manier les tours en finale était bien moindre que celle de ses pectoraux.

Enfin la fougue de la jeunesse avait eu raison de Paul : si la première fois son talent lui a permis de ne pas succomber après la perte d’un pion, cette fougue lui fit se tromper de case au dernier moment d’une variante de la tour folle.

Dès lors, le résultat étant acquis, Abdelkader pouvait partager le point avec son adversaire, la position étant devenu sans perspective pour aucun des joueurs.

Il ne restait donc que votre serviteur.
Pour ne pas être taxé de misogynie après ma victoire de la veille, j’offris galamment la nulle à ma charmante adversaire…
– Comment ?
Pour ne pas retarder davantage mes coéquipiers, j’offris galamment la nulle à ma charmante adversaire…
– Pardon ?
Le résultat final ne pouvant plus être modifié, j’offris galamment la nulle à ma charmante adversaire…
– Oui ? Toujours pas !
Bon bon OK.
Victime d’une hallucination, je proposais nulle dans une position qui méritait certainement encore un petit effort.
– Voilà.

Après ce brillant week-end, le rédac’chef de la FFL m’a promis que notre prochain match sera suivi avec attention.

11 commentaires.

  1. La FFL, il fallait la trouver Kptain !
    Blague à part, c’est avec une certaine tristesse de fond que j’ai lu ta prose, bien qu’alerte comme toujours. Il est vrai que nous pouvons difficilement nous réjouir de cette saison.
    A bientôt pour de meilleures aventures.
    Olivier

  2. Super compte rendu !
    Et quel boulot ça a dû demander..avec tous ces liens !
    En tout cas j’ai toujours du plaisir à jouer dans cette équipe, indépendamment des résultats.

  3. Par rapport à notre saison, il faut dire aussi sans se trouver trop d’excuses non plus que la chance n’a pas été de notre côté…les seules fois où l’on pouvait envisager une victoire, les 2 équipes adverses s’étaient renforcées comme jamais.

  4. Merci monsieur100%.
    Puisse que tu as toujours plaisir à jouer dans cette équipe, tu seras dispensé d’arbitrage s’il me manque un joueur pour compléter l’équipe (ce qui est encore le cas au moment où j’écris ces lignes).

  5. J’espère retrouver mes bonnes habitudes dignes de la FFL dès dimanche prochain !

  6. En réponse à la FFL :

    On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite.

    Proverbe Japonais

  7. En effet Raymond le sage.
    Et comme la plupart d’entre nous souhaite beaucoup apprendre…. :-S

  8. Certes, votre remarque est pertinente, et digne d’un sage.

    On commence à vieillir quand on finit d’apprendre.

    Proverbe Japonais

  9. Et comme nous apprenons à chaque match…:)

  10. Attention toutefois à ne pas être une nouvelle fois pris en sympathie par la FNPF (Fédération Nationale de la Pêche en France) 😉

  11. Le poisson voit l’appât et non l’hameçon.

    Proverbe Chinois

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