Le compte-rendu d’Olivier B.

Nous sommes toujours bien reçus par nos amis de Cergy-Pontoise, et cette soirée n’a pas fait défaut. Nous sommes tous arrivés à la dernière minute, ce qui n’a pas empêché nos charmants hôtes de nous proposer quelques bonbons pour accompagner notre partie. Il n’en faut pas plus pour corrompre votre serviteur.

Notre équipe au complet était constituée de Nathan, Benoît, Laurent et moi-même dans l’ordre décroissant des échiquiers. La densité de cette dream team ne manqua pas d’impressionner mon jeune adversaire, mais le déroulement du match ne fut pas aussi rectiligne que le laisse entendre le résultat final.

Néanmoins nul ne pourra nier que Nathan conduisit de main de maître sa partie avec roques opposés et la mena assez rapidement à la victoire, comme pouvait le laisser espérer l’écart de 400 points au classement qui le séparait de son adversaire. À dire vrai je n’eus pas trop le temps d’observer la partie en direct, ce qui ne signifie pas grand-chose vu comme je suis souvent le dernier à finir.

Benoît ne fut pas beaucoup plus long à conclure par la victoire une partie en apparence tranquille et donc sans doute venimeuse.

Ce fut Laurent et moi-même qui jouions jusqu’au terme des parties toutes deux animées. Mon adversaire (qui s’avérera être le futur champion du Val-d’Oise avec 5/5, félicitations à lui, c’est là tout l’intérêt de rédiger un compte-rendu en retard : il permet d’avoir plus de recul sur nos performances) joua une ligne très tranchante et sacrifia tôt dans la partie un pion central pour accélérer son développement en gagnant des temps sur ma dame. Je suis parvenu toutefois à restreindre l’initiative blanche qui s’essouffla malgré le sacrifice audacieux d’une qualité. Une victoire qui ne fut pas de tout repos, mais qui fut très instructive, tout comme la séance d’analyse post mortem qui suivit.

Pendant ce temps Laurent combattait pied à pied avec mon homonyme Olivier dans une partie enlevée et obtint même une position gagnante quand le roi noir se trouva fort dépourvu en face du tandem dame cavalier blanc. Las, le roi pu détaler à travers un trou de souris, et leur activité à l’aile dame permit aux noirs de conclure. Olivier 2 (3 si on compte la progéniture) – reste du monde 0.