[Cht VO du vendredi R4] : Paroles de coach
Le compte-rendu d’Alain
Voici ce qu’aurais pu dire un coach sportif juste après la rencontre qui opposa Enghien-les-Bains à Beaumont-sur-Oise dans la coupe du Vendredi, le 12 février 2022.
Le compte-rendu d’Alain
Voici ce qu’aurais pu dire un coach sportif juste après la rencontre qui opposa Enghien-les-Bains à Beaumont-sur-Oise dans la coupe du Vendredi, le 12 février 2022.
Le lendemain du match de coupe de France j’ai proposé à Christian de rédiger le compte-rendu :
« Bonjour Christian
Si tu souhaites rédiger le compte rendu du match de coupe de France n’hésite pas à me le dire.
Pas d’obligation de délai
Pas d’obligation de longueur
Pas d’obligation de style
Pas d’obligation d’objectivité »
Merci donc à notre nouveau rédacteur qui, comme vous allez le constater, a totalement respecté la dernière indication.
Le compte-rendu d’Olivier
Benoît nous a récemment dévoilé le double sortilège dont est l’objet notre équipe lors des matches du vendredi – cf CR ici. Cette puissante magie nous interdit tant les victoires que les défaites et depuis quatre rondes, produit ses effets avec insistance… Rien que des matches nuls !
Par ailleurs, la semaine dernière en N2 contre Franconville – cf le compte rendu millimétré du Kptain – nous menions 3–1 avec seulement deux parties restantes. Par malheur nos valeureux adversaires ont réussi à marquer sur le fil les deux derniers points pour eux salvateurs.
Il se trouve que le même scénario s’était déjà produit dans notre rencontre précédente contre les mêmes adversaires 3-1 pour nous, et finalement 3-3 ! De là à imaginer qu’un autre sortilège nous interdisant la victoire contre les Franconvillois a été sur nous jeté par la vilaine sorcière, il n’y a qu’un pas.
Une malédiction avec Franconville, une autre sur les matches du vendredi, c’est déjà lourd à porter ;
Alors imaginez que nous rencontrions Franconville en championnat du vendredi !!
Impossible d’échapper à la puissance cumulée des oracles !
Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas déambulé longuement dans la salle de jeu pour observer attentivement les positions de mes camarades. Absorbé par ma propre partie et tentant de tenir mes « bonnes résolutions » de la nouvelle année, j’ai réduit mes déplacements au minimum. Aussi, cher lecteur, tu voudras bien m’excuser si les positions décrites ci-dessous ne sont exactement celles survenues durant les parties.
Certains membres de l’échiquier du lac se proposent spontanément de rédiger les comptes-rendus des matches que nous disputons. Qu’ils en soient ici chaleureusement remerciés.
Malheureusement, leur emploi du temps peut s’être soudain surchargé et les voilà incapables de rendre ce compte-rendu dans des délais raisonnables.
D’autres n’osent pas se lancer par timidité, surestimation de la tâche à accomplir ou complexe d’infériorité.
Pour pallier ce manque de mise à jour du site du meilleur club d’échecs de France avec vue sur le lac d’Enghien, et encourager les nouvelles vocations de rédacteur, votre président et moi-même ont eu, simultanément et sans nous concerter, la même idée : rédiger à l’avance les comptes-rendus des matches.
Après un début de saison décevant (trois défaites pour une victoire et un nul), nous nous déplacions au cœur de Paris pour affronter la redoutable équipe de Lutèce avec l’espoir de finir l’année civile sur une note positive.
Et positive elle fut…
Lorsque la méchante sorcière s’est penchée sur le berceau de l’échiquier du lac, ivre de colère qu’on ait oublié de l’inviter à la réception, elle lança l’anathème suivant :
« Je te maudis ! Aux matches du vendredi, la victoire je t’interdis ! » et elle s’enfuit dans son lointain château hanté ne laissant derrière elle que l’écho de son rire sardonique.
Heureusement Caïssa n’avait pas encore fait son propre souhait. Elle ne pouvait annuler le puissant sortilège mais elle s’est penchée et a murmuré :
« Abracadabra ! le vendredi, aucun match ne perdra ! » atténuant ainsi la malédiction.
Il en est ainsi depuis : tous nos précédents matches du championnat du Val-d’Oise du vendredi soir se sont soldés par des matches nuls : en novembre, et en décembre 2019 ainsi qu’en février 2020.
Pour cette deuxième ronde de reprise du championnat du Val d’Oise du vendredi soir les puissants sortilèges sont toujours actifs comme vous pourrez le constater par vous-même.
par Olivier
Après notre réconfortante victoire de la veille (NDLR : dont le compte-rendu nous parviendra assurément… probablement… peut-être… dans les plus brefs délais… d’ici peu… un peu plus tard), qui nous permettait de débloquer notre compteur de victoire et d’entrevoir la suite de la compétition avec plus d’espoir, nous recevions l’équipe du Palamède.
Une équipe pour moitié composée de jeunes et talentueux adversaires, tant et si bien qu’à la moyenne d’âge, nous accusions plus d’un siècle et demi supplémentaire dans la balance. Un siècle et demi d’expérience en plus, dirons certains optimistes, un siècle et demi de fraîcheur supplémentaire, objecterons les réalistes !
Sur le papier en tout cas, le match promettait d’être équilibré. On ne peut dire qu’il le fût…
J’avais l’habitude de dire qu’aux échecs on n’a pas d’excuses. Une défaite est forcément de notre faute. J’avais tort (une fois n’est pas coutume) et ce deuxième match d’interclubs de la saison en est la preuve irréfutable.
Après deux années d’abstinence (l’unique sortie gastronomique dans la capitale de l’Artois comptant évidemment pour du beurre) nous retrouvons enfin les échiquiers et pièces en vrai bois et les adversaires en chair et en os. Finies les parties sans âme sur internet, les lâchés de pièce sur la mauvaise case à cause d’une souris capricieuse ou les interruptions brutales dues à une box en fin de vie. Nous pouvons enfin jouer aux échecs !